Jean-Marie CHUPIN
est né le 5 mai 1931
dans une famille de fabricants de chaussures au May-sur-Evre près
de Cholet dans la région du Maine-et-Loire d'où est
partie la guerre de Vendée et qui a fourni à l'armée
vendéenne ses premiers chefs : Cathelineau, Bonchamps, La Rochejaquelein,
Stofflet, Charrette.
Etudes de philosophie et de
théologie au séminaire diocésain et à
la faculté de théologie de l'université catholique
d'Angers.
Ecole d'Application d'artillerie anti-aérienne et de campagne
en Allemagne et 3 ans d'armée dont un an de rappel pour la
guerre d'Algérie.
Ordonné prêtre
en 1956.
Il exerce divers ministères en paroisse, dans des collèges
privés à Angers et des Lycées d'Etat à
Cholet.
Autorisé par son évêque
à monter à Paris pour faire des études d'Art
Plastique.
Il fut en fait autodidacte de 1969 à 1975 à la simple
école de la fréquentation systématique des galeries,
musées, expositions et salons.
Cependant, il fréquenta assidûment 2 heures et demie
chaque soir pendant 4 ans l'académie municipale de la Place
des Vosges où il pratiqua le dessin d'après modèles
vivants, masculins et féminins, dans la classe de M. Raveau.
En 1976, sous l'influence de
la mode des lofts des artistes américains, il fit l'acquisition
d'une grange à bestiaux de 300
m2 dans le Bourbonnais, à Buxières-les-Mines, entre
Moulins et Montluçon, à 320 kms de Paris.
Il aménagea cette grange en maison-atelier de 650 m2 avec le
fenil.
Il continua une formation permanente en montant tous les mois à
Paris pour voir tout ce qui s'y montrait en matière d'art moderne
et d'art contemporain.
Il complétait son information critique par l'abonnement régulier
à de nombreuses revues d'art.
Il fut particulièrement sensible à l'abstraction gestuelle,
mais aussi à l'abstraction géométrique.
Il fut attentif à l'Arte Povera italien ainsi qu'à l'utilisation
des matériaux hétéroclites trouvés dans
les décharges.
Il fut ensuite très sensible à toutes les calligraphies
du monde, spécialement arabe et chinoise.
Il pratique le dessin et le collage.
En sculpture,
son outil principal est la scie sauteuse avec laquelle il découpe
des formes dans des contreplaqués de diverses épaisseurs,
formes qu'il organise, structure, superpose sur divers épaisseurs
et qu'il polychrome.
Piégé par la grandeur de son atelier, il a tendance
à construire des pièces un peu grandes et donc toujours
difficiles à déplacer et à montrer.
Il aime Dubuffet et la plupart
des " singuliers de l'art ".
Il n'aime pas les systèmes quand ils sont par trop réducteurs
(une seule forme, une seule couleur, pas de titres, pas de symbolismes).
Il aime bien les uvres sérielles quand l'artiste prend
une forme et décline les variations de cette forme sans répétition.
. Sur l'invitation d'un ami
allemand, Conrad Siegers d'Aachen, une exposition fut organisée
à Aix-la-Chapelle.
. Participation au 1er Symposium de Sculpture
organisé par la ville de Gueugnon.
. 3 participations au Salon " Grands et Jeunes d'Aujourd'hui
(quoique ni grand ni jeune) au Grand Palais de Paris.
. En 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution
Française, une commande municipale lui permet de réaliser
une "Fontaine aux 3 arbres",
arbre de la liberté, arbre de l'égalité, arbre
de la fraternité.
. Une commande d'église lui permet de réaliser dans
l'église d'Hérisson (Allier)
un programme de 8 vitraux et de 11 pièces du mobilier liturgique
en laiton brossé.
Bref, de 1976 à 2006,
pendant 30 ans, en dehors de tout réseau commercial, Jean-Marie
Chupin conjugue sans complexe une recherche spirituelle à la
faveur de nombreux remplacements de confrères dans un rayon
de 30 kms et une recherche esthétique marquée par la
verticalité et le symbolisme anthropologique et religieux.
N'aimant pas l'inflation verbale,
il relativise obstinément l'importance de son travail, se considérant
comme un croyant en voie de développement et naturellement
comme un artiste en voie de développement, un être en
voie de développement, comme tout le monde.